Le cautionnement bancaire est obligatoire, lorsque vous souhaitez souscrire à un crédit immobilier. Ce que l'UFC Que Choisir dénonce, c'est que les banques proposent uniquement le Crédit Logement, dont elles sont toutes actionnaires, ou leurs propres filiales, ce qui ne favorisent pas la mise en concurrence.
Il est obligatoire en France, lors de la souscription d'un crédit immobilier, qui représente donc des sommes importantes, d'apporter une caution en cas d'incapacité à rembourser le prêt. Ces garanties servent donc à prendre le relais dans le cadre d'un remboursement de prêt avec des sommes importantes. Il existe plusieurs sorte de garantie : il y a la cautionnement bancaire, mais aussi l'hypothèque, qui est de moins en moins utilisée par les français. En effet, l'hypothèque à un coût très élevé.
Aujourd'hui, il y a donc 56% des emprunteurs qui choisissent l'option du cautionnement bancaire, qui pose pourtant aussi certains problèmes. En fait, le Crédit Logement est le plus gros organisme de ce type d'assurance, mais toutes les banques de France en sont actionnaires, ce qui les poussent à vous faire engager auprès de cet organisme. Sinon, elles vous proposent des organismes qui sont des filiales de votre banque. Par exemple on trouve le SACCEF pour la Caisse d'épargne et la CAMCA pour le Crédit Agricole.
Que Choisir estiment donc que le fait de proposer ces filiales est un frein à la mise en concurrence qui peut avoir d'autres conséquences.
En effet, ce manque de mise en concurrence ne permet pas une comparaison optimale des prix des cautions, ce qui crée de grands écarts entre les établissements choisis. Par exemple, pour un prêt immobilier d'une valeur de 150.000 euros, le prix de la caution peut varier de 783€ à 1.950€, ce qui est un écart très important.
L'autre conséquence directe de cette non mise en concurrence, est sur le taux des marges réalisées, par chacune de ces entreprises. On sait, pour démonstration, que le Crédit Logement à une marge 45,5%, ce qui est énorme.
Il serait plus logique, pour Que Choisir, que ces fonds déposés par les clients servent à une réduction du coût de l'assurance, ce qui n'est pas encore le cas.
La perte des fonds est le dernier cheval de bataille de Que Choisir, puisque à la fin de votre contrat, vous pouvez récupérer les fonds non utilisés, mais il faut en faire la demande. Que Choisir demande donc l'automatisation de ce système, pour plus qu'aucun client ne soit lésé,car si vous ne les réclamez pas, l'organisme ne vous les renverra pas de lui-même.